Reportage sur l'élevage des Chinchillas du Terroin | |
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| 48h en animalerie | Nous sommes après-midi, il pleut, les gamins hurlent dans l'appartement, «et si on allait à l'animalerie» balance en désespoir de cause cette mère excédée … Les gamins hystériques devant la cage d'un cocker hurle «maman je veux cette bestiole, maman regarde il est bizarre, maman, maman, maman, je le veux, je le veux, je le veux» la mère explose «oui, oui, c'est bon je t'ai entendu, ok on le prend mais tu me promets de ne plus hurler»….
Voilà l'image que beaucoup d'entre nous garde d'une animalerie et pourtant derrière cette vitrine d'acquisition animalière dite facile il y a aussi de vrais professionnelles qui s'affèrent au bien être de nos poilus et parmi eux des chinchillas …
Consciente qu'une mauvaise image des animaleries a été fabriqué par des personnes stupides, cupides … je les laisse se débrouiller avec la justice pour leurs actes de cruautés animales et manoeuvres financières. Dédicace personnelle ;)
Je vais vous faire partager 48 heures avec une équipe animalière et le parcours d'un chinchilla en animalerie, le commencement veut qu'un mémento de l'historique soit abordé
1er point l'animalerie ou concept de vendre des animaux en grande distribution nous viens à ma connaissance de l'Est de la France et de la Belgique, partant du concept de vente de jouets pour enfants à grande échelle, début des années 1980.
2ème point 1er chinchilla vendu en animalerie dans l'est de la France, introduit personnellement par Catherine Peduzzi et oui c'est à elle que nous devons notre aventure chinchilla en animalerie, en 1986.
Ce petit mémento passé nous allons passer 48 heures en animalerie.
A quelques kilomètres de Paris …
Nous sommes jeudi, il est 8h00, le froid commence à se faire sentir, l'équipe arrive rapidement.
Le chinchilla comme tous les autres animaux (dit vivant dans le jargon animalier) arrive le matin par livreur et déjà nous pouvons compter sur la participation humaine et professionnelle en parfaite harmonie avec les habitudes du magasin arrive à la première heure. Pour le bien être des animaux. |
| Après une douce livraison, les cages sont abritées dans le long couloir de la réserve (endroit où sont entreposés les surplus de stock), et voilà c'est partie pour l'aventure …. L'équipe animalière prend en charge les cages de transports, dispose les nouveaux arrivants dans les cages fraîchement préparés en quarantaine (pièce derrière la réserve servant à isoler les malades en attendant le vétérinaire ou faire transiter les nouveaux arrivants), ce placement en quarantaine laisse le temps aux jeunes animaux de souffler de leurs transits, manipulations etc. ….
Les animaliers ont vérifiés l'état de santé de chacun, tout va bien, on les laisse tranquille.
L'animalier responsable des arrivés a vérifié à plusieurs reprises dans la journée le bien être des petits nouveaux et préparé leurs grandes arrivées dans le magasin, chacun aura son habitat de transit avant de partager sa vie avec son nouveau maître.
Les heures s'enchaînent et la journée s'achève sur une note de gaieté pour le responsable, après sa dernière visite aux nouveaux arrivés.
Il est 19h30 le magasin ferme la journée a été courte entre rangement et soin, tout le monde est épuisé.
Le lendemain matin, il est 8h00 l'équipe arrive et chacun retrouve son poste de travail, l'animalier que je nommerai Xavier (jeune que j'ai formé au métier de vendeur animalier), précédemment responsable des petits nouveaux, visite les petits protégés avant même d'avoir pris soin d'enlever son manteau, un coup d'œil me marmonne t'il quand je lui dis de poser ses affaires dans son casier.
Nos nouveaux sont aussi Zen qu'à leurs arrivées m'affirme Xavier guilleret.
Allez au boulot lui dis-je !
Les nouveaux arrivants sont logés dans leurs nouvelles cages, leurs maisons et bains de sables les attendent. Chacun renifle de part et d'autre chaque recoin de ce nouvel habitat. |
| Il est 9h30 c'est la pause café, le magasin est nettoyé, chacun a bien bossé, Xavier fini de câliner un petit nouveau.
9h40 le café réveille les plus endormi, le rythme est soutenu et l'attention se doit d'être grande quand on a la responsabilité de vivant se répète Isabelle, qui ce motive à l'idée de passer ses 2 prochaines heures le nez dans la javel dans les box de chiots.
9h55 Xavier vérifie que ses affiches «NE PAS FRAPPER SUR LES VITRES» sont bien disposées, se souvenant de l'altercation avec une mère de famille samedi passé et de son gardiennage accru de ce mercredi après-midi !
Des jours clés comme le samedi, dimanche et mercredi mettent en péril l'humeur joviale de nos animaliers, agacés par l'affluence des enfants et curieux qui s'acharnent à grappiller quelques secondes d'attention des jeunes protégés de Xavier, Isabelle, Nathalie et Estelle.
9h58 un roulement de tambour trotte en tête de l'équipe, tout le monde est en place nous devinons derrière le rideau de fer le trépignement des clients agacés par ces quelques minutes d'attentes. Je demande à Estelle un peu de musique.
9h59 le rideau se lève tel le 1er acte d'une pièce de théâtre.
Voilà la journée est lancé, heureusement l'équipe est compétente le moindre détail est vite pris en charge, Estelle hurle à Xavier que la porte sous les cages des rongeurs est mal fermée, il nous faut être impeccable semble dire son timbre de voie.
Xavier se baissant pour fermé la dite porte ne peux s'empêcher de croiser le regard du petiot nouveau, qui s'accroche à son biberon dans l'attente d'un moment de complicité comme donné l'heure passé.
Une caresse entre les oreilles et Xavier repart remplir les rayons N.A.C (Nouveaux Animaux de Compagnie).
Après les premiers clients de l'ouverture, Estelle attend patiemment en zone de caisse, je lui apporte un lapin qui malheureusement est mal en point. Et oui lui dis-je nous faisons partie d'une groupe et la centrale d'achat a changé de fournisseur, elle a échangé la qualité contre un petit prix ….
Agacée par cette décision j'attrape mon téléphone, une discussion stérile avec le responsable des achats s'amorce.
En raccrochant je pense qu'il est vraiment temps que cette vieille chouette parte car elle ne fait pas la différence entre du vivant et un paquet de croquettes.
Le vétérinaire arrive pour prendre en charge le lapinou et vérifier la bonne santé des nouveaux.
Je remplace Estelle quelques minutes a qui j'autorise quelques minutes pour se remettre de ce moment passé avec Lapinou qui est vraiment très mal. Isabelle l'interpelle en lui rappelant que notre métier c'est aussi çà, malheureusement.
La matinée s'écoule sans autre souci.
Il est 12h30 l'équipe est affamée, nous partons déjeuner. |
| 13h30 le café coule Estelle révise ses cours, elle est en formation en alternance pendant 2 ans pour être une professionnelle animalière, Nathalie enervée par ses questions souffle ! La tension est palpable, l'incident du lapin a attaqué le moral de la journée.
Isabelle sourit en ce remémorent ses longues heures passées à réviser ces mêmes cours.
13h45 je rappelle à l'équipe qu'aimer les animaux dans notre métier est une bonne chose mais qu'être diplomate avec les curieux maladroits est aussi une qualité requise pour être un bon vendeur animalier. Xavier lance « je ne suis pas un faux cul ! ».
Il a gagné, il mettra en rayon la croquette avec moi, ca va le calmer ! |
| 14h00 le magasin ouvre ses portes, j'amorce une vente, je laisse Xavier la finaliser seul. Des anciens curieux attendent ses conseils discrètement, ils sont devenus de bons clients, ils nous ont déjà acheté 2 souris, 3 hamsters et 1 rat avec tout le matériel adéquat.
Une fois ses ventes terminées, Xavier revient vers moi tout sourire et content de lui, « tu m'as vu ?! » marmonne t-il. ‘'Oh que oui ‘' lui répond mon signe de la tête. Je relève la tête amusée et lui-dis, ‘'j'ai vu les anciens curieux que tu avais séduit il y a quelques semaines avec ta passion des rongeurs, a qui tu as expliqué avec patience. Et en plus tu n'as même pas été faux-cul' ! Xavier rougi ebeté et retourne au rayonnage.
La journée s'écoule au rythme des besoins de nos petits nouveaux et de notre clientèle. |
| Il est 19h30 l'équipe est sur les rotules, demain c'est samedi, le magasin est prêt. Je les libère, Xavier insiste pour m'aider à terminer le tour du vivant.
Je prends mes affaires, je ferme la porte, le soleil se couche.
Demain est une grande journée, le petiot chinchilla va trouver une nouvelle famille m'avoue Xavier, j'ai craqué …..
48 heures se sont écoulés depuis l'arrivée des petiots nouveaux et déjà certains ont trouvé la chaleur d'un nouveau foyer, accompagnées par des professionnelles armé d'une solide formation et d'un amour immodéré pour les animaux ont veillé à leur bien être.
Nous sommes bien loin de la brute sanguinaire d'animalier !
Allez avouer le !
© Cécile Imprimer l'article -> Le Journal des Chinchillas n°11 - Septembre 2006 |
| Catherine Peduzzi le 19.06.06 | | Etoile84 : Bonjour Catherine et merci d'avoir eu la gentillesse de répondre à cette interview exclusive pour le forum de ChinchillaPassion ...... L'élevage des chinchillas du Terroin est le plus bel élevage Français et certainement un des meilleur européen aussi. Mais finalement on vous connais assez peu ...... Pouvez-vous nous dire quand et comment vous est venus cette passion ?
Catherine : Bonjour Stella, et tout d'abord, merci pour les merveilleux compliments ! mais n'en faîtes pas trop, nous allons avoir un problème avec les élastiques de nos chaussettes, ce qui sera embêtant cet hiver : dans notre région, il fait plutôt froid.
C'est en 1986 que tout a débuté. Nous venions d'emménager dans une ancienne maison à la campagne (en bordure du Terroin, le petit ruisseau qui traverse le village) et les granges attenantes allaient nous permettre de réaliser un projet qui me tenait à coeur : m'occuper d'animaux. Oui, mais lesquels ? Notre perplexité se trouva alors comblée par une annonce alléchante que Jean-Louis découvrit dans un journal à grand tirage : l'élevage du chinchilla y était présenté comme une chose formidable... Des virtuoses de l'arnaque nous firent tomber dans leurs filets ... Ce qui ne fut pas difficile, car dès que nous fîmes connaissance avec ce merveilleux rongeur, nous en fûmes amoureux. Nous achetâmes à prix d'or quelques chinchillas avec la promesse, de la part des vendeurs, du rachat des petits (très cher) et l'assurance d'une grande prolificité des femelles. A cette époque, le chinchilla était complètement inconnu du grand public et les informations de mises en garde contre ce genre de pratiques très peu divulguées. Pour simplifier, je vous invite à lire la préface du livre auquel nous avons collaboré : Le Chinchilla, aux Editions de Vecchi , que Jean-Louis a écrite : le système des escroqueries y est bien expliqué. Sinon, ce n'est plus une présentation que je vais vous faire, mais une conférence !
Quelques mois plus tard, nous nous sommes rendus compte de notre naïveté : les chinchillas étaient de piètre qualité, leur prix était exorbitant, les allégations sur leur prolificité complètement mensongères, et nos escrocs finirent par disparaître dans la nature... Nous avons évidemment porté plainte, mais le mal était fait !
C'est alors que j'ai décidé de ne pas baisser les bras car les chinchillas avaient fait ma conquête et je ne voulais pas m'en séparer. Comme il était hors de question pour nous d'envisager la pelleterie, j'ai, avec l'aide d'un ami qui possédait une animalerie dans notre région, placé les premiers jeunes en pensant que, si pour moi ils étaient devenus des compagnons, ils pouvaient très bien le devenir pour d'autres personnes.
Nous avions fait la connaissance de Mr Jacques Gauthier, le Fondateur du Syndicat Français des Éleveurs de chinchillas (et de l'élevage du chinchilla en France), qui s'était lui-même fait escroquer dans les années 50, ainsi que de deux autres éleveurs de l'est de la France (René Munck et André Ristori), qui avaient été victimes dans les années 70... Ils nous ont permis d'apprendre véritablement le métier et nous avons immédiatement commencé l'amélioration de notre cheptel en leur achetant nos premiers "vrais" reproducteurs améliorateurs... (Doudou est d'ailleurs l'une des premières filles née de l'un deux et de la meilleure femelle du départ.)
Donc, j'ai commencé à sillonner les animaleries du secteur, et les chinchillas plurent immédiatement à tous. Mais il y avait un gros problème : il n'existait ni nourriture spécifique pour eux, ni terre à bain dans le commerce Français pour le public. Comme il n'était pas question pour moi de placer des petits dans ces conditions, ( sans une nourriture spécifique et sans terre à bain ils auraient été malades et sales) j'ai immédiatement vendu croquettes et terre à bain en même temps que les petits chinchillas. Je me souviens de mes premiers sacs en plastique et de leur étiquette que je tapais à la machine à écrire.... Chaque petit était accompagné de sa brochure conseil (qui est toujours distribuée mais malheureusement rarement donnée aux clients par les animaliers). Notre gamme s'est étoffée peu à peu par la suite, mais les produits de base étaient présents dans les premières animaleries dès la fin de 1986. Ensuite est venue la concurrence, appâtée par un nouveau marché...
Mon mari me regardait faire d'un oeil plus que sceptique et quelque peu moqueur.... jusqu'au jour où il s'est rendu compte que mon opiniâtreté commençait à porter ses fruits et il s'est peu à peu pris au jeu. Comme son travail le menait dans les Jardineries, il a commencé également à faire quelques livraisons. Au fil des années, il a pu lui aussi travailler à plein temps dans notre petite entreprise, et je pense qu'il ne le regrette pas...
Dans le même temps, porter à la connaissance du grand public ce petit animal, en montrant à quoi devait ressembler un chinchilla digne de ce nom, en faisant connaître son prix réel et sa prolificité faible, nous permettait de lutter efficacement et définitivement contre les escroqueries : c'est ainsi que les dernières, montées par un Allemand en Moselle en 1987 et des Italiens en Alsace en 1988 ont rapidement pu capoter... Nous sommes très fiers de pouvoir revendiquer cela, car en une quarantaine d'années, ce sont environ 50 000 personnes qui avaient été piégées, provoquant souvent des drames terribles, car les chinchillas vendus de cette façon atteignaient des prix de 500 à 1500 Euros... chacun ! Le problème recommençait sans cesse, par manque d'informations, et surtout parce que 99 % des personnes qui se font escroquer ont tellement honte qu'elles ne l'avouent jamais et, n'en parlant pas autour d'elles, ne permettent pas de faire connaître autour d'eux les risques encourus.
Malheureusement, ces pratiques douteuses existent encore : en ce moment, elles sévissent dans les pays de l'Est, ainsi qu'en Grèce et en Turquie. Elles auront bientôt fait le tour du monde, depuis leur point de départ en 1955 aux Etats Unis, qui ont le triste privilège d'en être les "inventeurs"...
C'est également l'une des raisons de notre fidélité aux animaleries : c'est aussi grâce à elles que le chinchilla de compagnie a fait son chemin ! Sans elles, mon obstination n'aurait eu aucun résultat... et le chinchilla de compagnie ne serait sûrement pas ce qu'il est aujourd'hui... N'en déplaise à certains, qui dénigrent toujours systématiquement les animaleries et les éleveurs qui les fournissent, mais qui n'auraient peut-être jamais entendu parler de chinchillas sans eux.
Et puis nous avons commencé à grandir, en taille (une pièce d'élevage, puis une autre, et une autre et une autre...), en sélection, en amélioration. Nous n'avons jamais lâché prise malgré le temps, la fatigue, les difficultés diverses, et nous ne le regrettons pas, nous avons d'ailleurs l'intention de continuer !
- Etoile84 : Mais en quoi constite le travail d'éleveur ?
Catherine : le travail d'élevage n'est jamais terminé et ne consiste pas à placer des mâles et des femelles ensemble pour "qu'ils fassent des bébés", mais à pratiquer une sélection et une amélioration permanente. Notre plus grande joie est de voir chaque année naître des petits de plus en plus jolis. Je ne parle pas des couleurs, qui sont très belles mais qui ne sont pas un véritable travail de sélection : je parle des qualités d'ensemble de la fourrure, de la conformation, de l'esthétique de la tête, des oreilles, de la queue, du travail sur l'élimination des problèmes de malocclusion, sur le caractère, la résistance, etc... Les mutations de couleur ne sont en fait que le tout dernier critère de sélection, disons, un petit plus et le plus facile à réaliser. Un chinchilla n'est pas "beau" parce qu'il est de telle ou telle couleur, il est beau s'il répond à tout un tas de critères, qu'il soit blanc, noir, beige ou autre.
Quel ennui dans le travail d'élevage, si la sélection ne consistait qu'à produire des couleurs... Il n'est rien de plus beau qu'un (beau) standard, et c'est grâce aux standards que la qualité des mutations, qu'elles soient dominantes ou récessives, peut être améliorée de génération en génération.
Tous les éleveurs compétents savent bien qu'on ne fait pas de belles mutations sans beaux standards, et nous déplorons l'engouement excessif actuel sur les mutations et leur reproduction inconsidérée par croisements incessants, sans réintroduction permanente de standards améliorateurs. J'ai peur que peu à peu on ne trouve beaucoup de petits chinchillas fragiles et qu'ils ne perdent leurs qualités premières au seul profit des couleurs... On entend parler beaucoup trop souvent de cumul de gènes de couleurs sur des jeunes issus de la reproduction chez les particuliers, qui jouent en fait aux apprentis sorciers. Parfois, on dirait presque une compétition, et c'est à celui ou celle qui aura le chinchilla porteur du plus de gènes possibles de différentes couleurs... C'est triste pour nos petits amis, car c'est de cette façon que l'on assiste à une dégradation importante de leurs qualités.
- Etoile84 : Quelle est votre fonction au sein de l'élevage ?
Catherine : Je m'occupe des chinchillas et de leur expédition. Quand l'entreprise n'en était qu'à ses débuts, je m'occupais de tout. Mais bien vite mes deux bras n'y suffisant plus, nous avons été aidés par une, puis deux employées pour réaliser l'emballage des produits. Jean-Louis s'occupe de tout le reste (comptabilité, gestion, clientèle, expédition des produits) (cela m'arrange bien, car je n'aime pas trop le travail de bureau) Nous sommes très complémentaires et ne nous marchons pas sur les pieds dans nos tâches respectives... mais nous mettons notre grain de sel l'un chez l'autre en permanence... Nous sommes en quelque sorte en réunion perpétuelle !
Etoile84 : combien avez-vous de chinchillas en ce moment ?
Catherine : Environ 800 à 1000, jeunes, adultes et... retraités confondus. (les retraités commencent à prendre pas mal de place, mais comment se séparer d'un reproducteur qui a partagé votre vie pendant des années ? Il fut une époque où nous en donnions, mais nous nous sommes aperçus que ce n'était pas une bonne idée : la dernière que nous avons donnée à une aimable personne pour lui faire plaisir l'a fait mourir de pneumonie un mois plus tard et nous a agonis d'injures sur le web pour nous remercier... Depuis, nous préférons qu'ils finissent leurs jours tranquillement chez eux ! Hélas, tous ne vivent pas aussi longtemps que Doudou, qui est un peu notre Jeanne Calment...
Etoile84 : Et j'imagine que cela pour prend énormément de temps ....
Catherine : Je pourrais faire la réponse nulle du "quand on aime, on ne compte pas", mais effectivement cela prend beaucoup de temps, comme tout travail d'artisan, samedi et dimanche compris : nous ne connaissons pas vraiment les "35 heures" et je crois qu' il vaut mieux ne pas compter. Nous avons des horaires élastiques ; quand les tâches de base sont terminées, il y a toujours quelque chose de plus à faire. Dans l'élevage, c'est extrêmement variable : une mise bas difficile et c'est une heure de plus, par exemple. Et puis, le travail proprement dit terminé, il est plaisant de passer une heure à observer, caresser, jouer un peu avec l'un ou l'autre... L'examen des futurs reproducteurs prend également beaucoup de temps : on peut passer une heure ou plus sur le choix d'un mâle, à peser le pour et le contre : il ne faut pas se tromper ! Nous passons parfois des dimanches après-midi à sélectionner les animaux destinés à la reproduction : c'est un peu notre récompense mutuelle, car c'est la partie agréable du travail d'élevage en opposition avec les soins quotidiens quelque peu fastidieux ; Jean-Louis aimant beaucoup aussi cette facette de l'élevage, nous y passons donc ensemble de longues heures.
Etoile84 : Je vais donc tacher de ne pas vous retardez de trop, je te remercie d'avoir eu la gentillesse de répondre à notre curiosité ....
Etoile84 : le forum et moi-même te remercions d'avoir eu la gentillesse de nous accorder quelques heures de ton temps.
je n'ai pas le temps ce soir ... mais en même temps que notre discution, je reçois énormément de MP.... je te les transmets.
Merci beaucoup de la part de tous.
Catherine : Merci mille fois, Stella, pour cet agréable moment.
Etoile84 : J'ai passé également un agréablement moment et j'espère que nous pourrons remettre ça lorsque tu auras 5 mm a nous accorder. |
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